Bio-décontamination au peroxyde d’hydrogène vaporisé (VHP™) : un processus supérieur 

Le VHP est devenu le principal processus de bio-décontamination, se distinguant d’autres méthodes telles que les processus d’atomisation, de nébulisation ou de condensation.

Cet article décrit les capacités uniques des unités VHP™, en se concentrant particulièrement sur leur excellent pouvoir couvrant/contact ainsi que leur compatibilité avec les matériaux. 

La dispersion et l’efficacité supérieures de la technologie au VHP 

Une bio-décontamination efficace repose sur le contact complet de l’agent antimicrobien avec les surfaces contaminées.

C’est là que la méthode de dispersion devient cruciale, influencée par des facteurs tels que la taille des particules, la technique d’application et les conditions environnementales spécifiques de la zone cible.

Dans cette section, nous parlerons des avantages du VHP, en nous concentrant spécifiquement sur le pouvoir couvrant. La section suivante décrit la compatibilité des matériaux. 

L’avantage du VHP : granulométrie submicronique pour un pouvoir couvrant amélioré 

En termes de pouvoir couvrant, les systèmes au VHP se distinguent par la production de vapeur de peroxyde d’hydrogène dont la granulométrie est submicronique.

Cette fine dispersion permet une portée étendue, peu impactée par la gravité, assurant que la vapeur reste en suspension et pénètre facilement dans les espaces les plus difficiles d’accès. Cette caractéristique est essentielle pour une bio-décontamination efficace, car elle permet au VHP d’accéder à des zones difficiles d’accès qui sont souvent négligées par d’autres méthodes. 

Limites des nébuliseurs et des atomiseurs 

Les nébuliseurs et les atomiseurs génèrent des particules de liquide plus grosses, généralement comprises entre 3 et 100 microns.

La taille de ces particules signifie qu’elles sont plus influencées par la gravité, ce qui entraîne un dépôt plus rapide et un temps de suspension réduit. Il en résulte une efficacité moindre, en particulier dans les endroits difficiles d’accès, car les plus grosses particules se déposent plus rapidement.

L’effet de précipitation de ces méthodes peut également limiter leurs capacités de dispersion.

Elles sont moins efficaces dans des endroits comme le dessous des tables, les plafonds et les petits espaces où les agents pathogènes ont tendance à s’accumuler. 

Le problème de la condensation 

Un autre facteur affectant les méthodes de nébulisation ou d’atomisation est la condensation.

Dans les environnements à forte saturation, le condensat peut attirer la vapeur, modifiant ainsi la concentration de la vapeur de peroxyde d’hydrogène dans l’espace cible.

Cela peut entraîner une distribution inégale du peroxyde d’hydrogène liquide hautement concentré, ce qui présente des risques de dommages matériels et une activité sporicide irrégulière. Une telle distribution non uniforme peut compromettre l’efficacité globale et la répétabilité du processus de bio-décontamination. 

L’avantage du VHP : intégration avec les systèmes existants 

Un avantage important de la technologie VHP est sa compatibilité avec les infrastructures existantes.

Contrairement aux systèmes de nébulisation ou d’aérosolisation qui nécessitent un équipement ou des buses supplémentaires dans l’espace de bio-décontamination, le VHP peut utiliser le système CVC d’une installation pour la distribution, éliminant ainsi le besoin de buses ou d’équipement supplémentaires dans l’espace cible.

La capacité du VHP à pénétrer dans les filtres HEPA sous forme de vapeur simplifie le processus de bio-décontamination et améliore la distribution et l’efficacité du traitement.

Dans l’ensemble, la technologie VHP offre un processus plus efficient et plus efficace pour la bio-décontamination des environnements critiques, surmontant les limitations couramment associées aux méthodes traditionnelles de nébulisation ou d’atomisation. Sa dispersion supérieure, sa capacité à atteindre les endroits difficiles et son intégration aux systèmes existants en font un choix privilégié pour assurer une bio-décontamination complète et fiable. 

Compatibilité matérielle du VHP dans l’application de sporicides 

Les sporicides sont essentiels dans les environnements où la stérilisation et la bio-décontamination sont critiques, mais leur efficacité repose sur leur capacité à inactiver les spores résilientes.

Le sporicide idéal doit présenter une activité microbicide rapide et à large spectre sans compromettre sa facilité d’utilisation dans des milieux sensibles. Cet équilibre est crucial, car certains ingrédients actifs, bien qu’efficaces contre les micro-organismes, peuvent avoir des effets néfastes sur les matériaux avec lesquels ils sont en contact. 

Compatibilité des matériaux : une considération clé 

La compatibilité du matériel doit être prise en compte lors du choix de la méthode de bio-décontamination à utiliser. Par exemple, l’acide hypochloreux, bien que puissant comme microbiocide, présente des risques pour l’intégrité du matériel.

Une exposition répétée à ces substances peut être particulièrement nocive pour les matériaux sensibles, ce qui nécessite une application prudente sur des surfaces compatibles, telles que l’acier inoxydable, le verre ainsi que les murs et les sols non poreux. 

L’avantage du VHP en matière de compatibilité des matériaux 

L’application de sporicides sous forme de vapeur ou d’aérosol pose un défi unique.

Ces sporicides entrent en contact avec un large éventail de matériaux, de substrats et d’équipements, y compris des articles sensibles comme l’électronique et les métaux mous. Par conséquent, l’agent de stérilisation et le processus d’application doivent présenter une large compatibilité matérielle. 

Dans ce domaine, le VHP excelle avec sa forme de vapeur sèche, ce qui le rend adapté à une large gamme de matériaux. Le processus VHP, qui maintient généralement une concentration de 200 à 1 400 ppm dans l’atmosphère d’une enceinte, est contrôlé pour éviter une condensation excessive sur les surfaces. L’absence de condensation avec la technologie VHP garantit une compatibilité étendue avec divers substrats et appareils électroniques sensibles. 

Correction des idées fausses et comparaison des méthodes 

Il existe une idée fausse selon laquelle une solution à 35 % de VHP est plus corrosive qu’une solution à 7 à 12 % utilisée dans les nébuliseurs ou les atomiseurs.

Le processus VHP, avec son contrôle atmosphérique précis et le fait qu’il évite une condensation excessive, réduit considérablement les risques pour les matériaux sensibles.

En revanche, la phase initiale des processus de nébulisation ou d’atomisation, qui implique la dispersion du sporicide liquide sous forme de gouttelettes en suspension, peut entraîner une condensation. Des quantités importantes de condensation peuvent donner lieu à un peroxyde liquide très concentré susceptible d’endommager les matériaux sensibles. 

Conclusion

La technologie VHP offre de nombreux avantages en tant que méthode hautement efficace, polyvalente et sûre pour la bio-décontamination des environnements contrôlés.

Sa capacité unique à fonctionner dans une variété de conditions d’enceinte, associée à son pouvoir couvrant complet et à la compatibilité des matériaux, en fait un choix préféré par rapport aux méthodes traditionnelles d’atomisation, de nébulisation ou de condensation.

Alors que les industries continuent de rechercher des processus de bio-décontamination plus efficaces et plus sûrs, le VHP est sur le point de jouer un rôle de plus en plus central, offrant une efficacité et une fiabilité inégalées.